Le prix de l’humanité : The Last of Us S2E7
The Last of Us épisode 7 saison 2, c’est un peu comme si Mad Max avait décidé de s’arrêter deux minutes pour pleurer sur l’épaule de Blade Runner. On pensait avoir tout vu côté apocalypse, mais là, HBO nous balance une leçon de tendresse radioactive en pleine gueule.
Àmesure que le monde de The Last of Us s’effrite, les cœurs s’ouvrent. Dans cet épisode 7, c’est la tendresse qui se fraie un chemin entre les ruines. Entre trauma, héritage et pulsion de vie, on décortique ce bijou d’humanité brute, où chaque balle tirée résonne comme une question philosophique.
La tendresse dans les ruines : quand l’apocalypse devient intime
The Last of Us épisode 7 saison 2, c’est un peu comme si Mad Max avait décidé de s’arrêter deux minutes pour pleurer sur l’épaule de Blade Runner. On pensait avoir tout vu côté apocalypse, mais là, HBO nous balance une leçon de tendresse radioactive en pleine gueule. Ellie, la rage au ventre, traîne son spleen vengeur dans un Seattle dévasté, mais c’est dans les petits gestes, les regards échangés avec Dina ou Jesse, que la série trouve son vrai carburant : l’intime, le fragile, le care.
Ce n’est plus seulement une histoire de zombies ou de factions en guerre, c’est un ballet de blessures à vif, où chaque personnage tente de recoller les morceaux d’une humanité en miettes. Dina qui soigne Ellie, Jesse qui panse les plaies de Dina, et cette scène où, malgré la violence, on sent que la tendresse survit, planquée quelque part entre deux ruines.
Entre mémoire et survie : que reste-t-il des pères ?
L’épisode 7, c’est aussi le fantôme de Joel qui plane, lourd comme une enclume sur le cœur d’Ellie. La série appuie là où ça fait mal : la mémoire, l’héritage, la question du père. On sent que la vengeance d’Ellie, c’est pas juste une histoire de sang, c’est une lutte contre l’oubli. Joel, ce père de substitution, laisse derrière lui un vide que ni la violence, ni la fuite en avant ne peuvent combler.
Mais la série ne tombe pas dans le pathos facile. Elle nous balance en pleine figure la brutalité du deuil, la tentation de la haine, tout en glissant quelques moments suspendus où l’on se demande : à quoi bon survivre si c’est pour devenir l’ombre de ce qu’on a perdu ? L’épisode joue avec cette tension, entre fidélité à la mémoire et nécessité de tracer sa propre route, quitte à s’y perdre.
Une esthétique du vide : beauté crue et silences chargés
Visuellement, The Last of Us épisode 7 saison 2 continue de nous régaler avec son esthétique post-apo léchée : Seattle noyée sous la pluie, les néons blafards de l’aquarium, les couloirs vides qui suintent la peur et la solitude. Mais là où la série frappe fort, c’est dans sa gestion du silence. Pas besoin de grandes tirades : un regard, un souffle, et tout est dit.
La beauté crue de l’épisode, c’est ce contraste entre la violence sèche des affrontements et la douceur inattendue de certains plans. On pense à ces instants où Ellie, hagarde, hésite entre la fuite et l’affrontement, ou encore à la scène où Mel, mourante, supplie Ellie de sauver son bébé – moment d’une intensité rare, où le vide autour des personnages devient presque palpable. Ici, le vide n’est pas qu’un décor : c’est un personnage à part entière, qui rappelle à chaque seconde que la survie a un prix.
Résonances philosophiques : Agamben, le care et la zone grise
Derrière la baston et les infectés, The Last of Us épisode 7 saison 2 planque un vrai terrain de jeu philosophique. On pense direct à Giorgio Agamben et à sa fameuse « zone grise » : ce moment où la frontière entre victime et bourreau, humain et monstre, devient floue, quasi indiscernable. Ellie, en quête de vengeance, finit par franchir cette ligne, tuant Owen et Mel dans une scène aussi brutale que tragique. Mais la série ne la juge pas ; elle nous laisse patauger dans l’ambiguïté, nous forçant à regarder en face la part d’ombre qui sommeille en chacun.
Et puis il y a l’éthique du care, cette philosophie du soin qui surnage entre deux effondrements. Dina qui s’occupe d’Ellie, Mel qui pense à son bébé plutôt qu’à elle-même, même dans l’agonie. Dans ce monde où tout s’effondre, le soin, le geste tendre, devient un acte de résistance. C’est là que la série tape fort : elle nous rappelle que même au bord du gouffre, l’humain peut encore choisir la tendresse – ou pas.
De la pop au post-apo : quand les séries pansent nos plaies
The Last of Us n’est pas qu’une série de plus sur la fin du monde, c’est un miroir tendu à notre époque. On y retrouve des échos de The Walking Dead, de Children of Men, voire de Berserk pour les plus otakus d’entre nous : même désespoir, même obsession pour la survie, même question lancinante sur ce qui fait de nous des humains. Mais là où la série de HBO se démarque, c’est dans sa capacité à injecter de la pop culture dans le tragique : références, clins d’œil, et cette façon de détourner les codes du genre pour mieux nous cueillir là où on ne s’y attend pas.
Là où Romero utilisait ses zombies pour parler de société de consommation, The Last of Us, lui, dissèque nos obsessions contemporaines : la peur de l’autre, la tentation du repli, la difficulté à faire confiance. Et si, au fond, la vraie apocalypse, c’était juste l’incapacité à prendre soin les uns des autres ?
🎯 The Last of Us épisode 7 saison 2, c’est un uppercut existentiel, un cri dans le vide, mais aussi une caresse sur une joue sale. Entre chaos, mémoire et tendresse radioactive, la série nous rappelle que la vraie question n’est pas de savoir qui survivra, mais ce qu’il restera de notre humanité quand la poussière sera retombée. Et si, au fond, le dernier virus à éradiquer, c’était l’indifférence ?
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